CLAIRE : Et la Cité des Mémoires Etudiantes s’est constituée comment ?

JEAN-PHILIPPE : Alors la Cité des Mémoires Etudiantes s’est constituée en 2008 en s’inscrivant dans le prolongement d’une préfiguration qui avait lieu à Reims et qui elle-même s’inscrivait dans le prolongement d’un réseau de chercheurs qui s’appelle toujours le G.E.R.M.E (groupe d’études et de recherche sur les mouvements étudiants) et qui donc voyant que ce type d’archives était encore difficile à retrouver dans les services d’archives publiques, s’est lancé dans la constitution d’un centre d’archives spécialisé pour sauvegarder ces archives-là. Et donc effectivement, ces archives privées, du coup, on les collecte pour pouvoir les déposer ensuite dans… soit aux archives nationales  pour ce qui est du niveau national, soit dans des services d’archives territoriaux quand c’est des mémoires étudiantes régionales, on va dire… et surtout le travail est de valoriser ces archives par le biais d’expositions etc. Et donc c’est à cette occasion là qu’on a très vite aussi comblé les lacunes en collectant des témoignages oraux ; au départ souvent c’est parce que l’on a un ancien militant qui nous donne un fonds d’archives et donc on complète en recueillant son parcours de vie sous forme de témoignage oral mais on est allé très vite plus loin que cela, en recueillant aussi des témoignages sans que les personnes nous aient confié leurs archives papiers ou traditionnelles.