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Le financement des projets de Kokoya

Transcription :

Claire : Est-ce que vous avez un attachement particulier sur un lieu où vous intervenez d’avantage, vous êtes plus emblématique de ce lieu ?

 

Isabelle : Alors, je vais déjà expliquer que nous sommes une compagnie de théâtre loi 1901, nous avons des financements via des appels à projet, des institutions, donc la Région, le département et les dispositifs « Politique de la ville », ça s’appelle : « Commissariat général à l’égalité du territoire » (enfin une chose barbare…). Donc aujourd’hui, on est de plus en plus amenées à faire des projets sur le local à cause de ces financements qui demandent un financement sur un quartier labellisé « zone prioritaire » ou « quartier » ou « populaire » et autres, voilà. Il se trouve qu’à Ivry, moi-même j’habitais un quartier prioritaire, populaire. On avait déjà mené pas mal d’actions dans le quartier, donc on a travaillé sur ce quartier à Ivry sur Seine qui est juste à côté, là et donc on est attaché à ce quartier mais je dirais que ce théâtre peut s’exporter n’importe où. Sauf que les politiques actuelles, les politiques en termes de financement nous réduisent au quartier local. Ça devient assez difficile mais pour des sujets comme l’immigration, « le travailleur pauvre » ou « la démocratie », on l’a exporté, enfin, en France. Ça s’est pas fait sur Ivry…non…ça s’est fait par le département, c’était une commande du département. Mais voilà, souvent, maintenant on fait des projets sur les quartiers donc en renouvellement urbain les projets…(je ne sais pas comment on appelle ça…) « dynamisation de quartier », donc c’est des financements particuliers. Donc on travaille aussi là-dessus sur Ivry parce que c’est la demande et c’est les financements que nous pouvons avoir.

 

 

Claire : Et quels sont les moments justement dans la vie du territoire puisque c’est une réalité où vous êtes le plus utile, où l’on fait appel à vous et, autre versant de la question, quels seraient ceux auxquels vous aimeriez participer, auxquels on fait pas appel à vous ?

 

 

Yvette : Alors, Isabelle va me compléter…lorsque l’on fait appel à nous, on  est toujours très content… disons que nous lançons nos projets, nous répondons à un appel à projet lancé par la région, donc il se trouve que depuis quelques années, on est un peu connues dans notre métier donc ils ont de plus en plus confiance… quoique maintenant la Région a un petit peu écarté les projets culturels et les projets sociaux. Mais avant, on avait au moins une fois par an des projets financés par la Région. Et après, Isabelle et moi, nous choisissions le quartier. Enfin quand on dit : « nous choisissions le quartier », on choisissait Ivry parce qu’on était connues… On aurait voulu travailler ailleurs, à Villejuif, à Vitry. On a mené également des projets payés par le ministère de l’intégration de…je sais plus quelle année ?...2010, où effectivement, là on a eu liberté entière de jouer notre petite forme là où on voulait, enfin dans le territoire d’Ile de France. Aujourd’hui les projets sont très resserrés, c’est des projets concernant les quartiers prioritaires et populaires. Donc on connait ceux d’Ivry, on connait beaucoup moins ceux d’ailleurs et même quand on demande, c’est plus compliqué à mettre en place, parce que chaque quartier, chaque ville a sa compagnie et travaille en proximité avec leur compagnie.

 

Claire : Et ça peut être lié à des événements, type renouvellement urbain ?

 

Yvette : Totalement.




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