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Conditions d’acceptation d’un versement aux Archives Nationales. Documents à joindre obligatoirement

Transcription :

JEAN-PHILIPPE : Mais vous, en tant que département des Archives Nationales, vous n’avez pas comme règle de n’accepter que les témoignages qui seraient déjà décrits de manière assez détaillée pour pouvoir être communiqués plus rapidement au public… ?

MARTINE : Ce qu’il faut voir c’est qu’aux Archives Nationales, on a quand même l’habitude de traiter de grandes masses puisqu’effectivement les versements, surtout qu’ils sont maintenant nativement électroniques, sont quand même de plus en plus volumineux. On est plus restreint avec la durée d’une cassette ou ce genre d’élément… Pour nous le fait de recevoir des archives orales ou des archives audiovisuelles en général qui n’ont pas de transcriptions ou de fiches chrono-thématiques, ce n’est pas un empêchement au versement. Après on se dit que ce sera au chercheur de s’immerger dans cette masse et de rechercher ce qui l’intéresse. Par contre, là où on est très, très vigilant, c’est sur tous les éléments de contextualisation. Donc tout à l’heure vous me demandiez comment on acceptait les fonds et les éléments que l’on demandait. Si effectivement on peut accepter des fonds qui n’ont pas eu de transcriptions systématiques, au moins une synthèse ou un vague repérage, autant, on ne prend pas le fonds tant qu’on n’a pas d’éléments qui expliquent qui est le producteur, dans quel cadre il a fait cette enquête, qui sont les témoins aussi, les personnalités qu’ils étaient, les fonctions qu’ils ont pu exercer, si c’était d’anciens membres d’un ministère, à quel moment la collecte a été faite, qui a collecté ; des éléments, aussi, liés à l’histoire de la conservation, parce qu’effectivement entre le début d’une collecte et en fin d’une collecte, il peut y avoir toute une histoire aussi de…des supports eux-mêmes qui ont pu être dans un local pas toujours adapté et effectivement de ce fait, une plus grande fragilité et donc une intention, si par exemple ce sont des supports analogiques, à avoir une numérisation assez rapide derrière. Ce qui est important pour nous, c’est cet élément de contextualisation qui doit être très riche pour justement au moins donner un niveau minimum d’information aux chercheurs.

JEAN-PHILIPPE : Et les contrats dûment signés ?

MARTINE : Et puis après les contrats bien sûr dont on a parlé. Tous les contrats, que ce soient ceux des témoins, des collecteurs, des comités d’histoire s’il y a lieu. Et puis ce qu’il faut voir également, c’est qu’il n’y a pas que des comités d’histoire affiliés à des ministères, il y a parfois des associations privées qui font aussi de la collecte d’entretiens et qui ensuite nous déposent ou nous donnent leur travail et donc dans ce cas-là, ça donne lieu à un contrat supplémentaire ou une convention de dépôt -enfin tout dépend si c’est un dépôt ou un don- entre les Archives Nationales et  cette institution d’association privée qui a effectué la collecte.




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