JEAN-PHILIPPE : Alors par rapport à ces différentes collectes plus récentes de ces comités d’histoire, ils arrivent comment dans votre service ? Est-ce qu’en plus des contrats, il y a aussi des sortes de résumés analytiques détaillés ou des fiches chrono-thématiques ou est-ce qu’ils sont bruts ?

MARTINE : Il y a tous les cas de figure en fait, par exemple pour reprendre le cas du Comité d’Histoire des Ministères Jeunesse et Sports, donc autant ils ont fait un travail très abouti sur l’acte même de collecter avec également des questionnaires préparés à l’avance, autant ça nous sera versé, on va dire, en l’état, puisqu’il n’y aura pas de fiches chrono-thématiques ni de transcriptions.Parce que ce comité d’histoire, c’est un tout petit comité d’histoire. Je ne sais pas combien ils sont, mais à mon avis, ils sont moins d’une dizaine et ils ont pas du tout les moyens de faire ce travail qui est très, très lourd puisque les témoignages peuvent durer entre une heure et demie. Je sais qu’il y en a un, le maximum, c’est sept heures donc on sait très bien, nous, ce que ça représente comme travail, c’est assez colossal. Donc eux ne peuvent pas le faire. Justement, on est en train de réfléchir avec eux, avec la mission du ministère des affaires sociales, avec un autre département des archives nationales qui est le Département de l’Enseignement, de la Culture et des Affaires Sociales, si on pourrait pas monter un partenariat avec des étudiants ou un laboratoire de recherche pour faire un premier travail de dépouillement , on va dire, de tout ce corpus d’archives orales. Après on a aussi des versements plus complets, par exemple, l'Association du Corps Préfectoral et des Hauts Fonctionnaires qui a fait aussi plusieurs collectes soit dans le cas du bicentenaire du corps préfectoral, soit dans une volonté, vraiment de collecter la parole d’anciens préfets. Pour la plupart…ils ont fait trois versements donc pas pour les trois versements mais pour au moins deux d’entre eux, on a vraiment des fiches chrono-thématiques, on a toutes les transcriptions, donc c’est vrai que c’est tout de suite un petit peu plus facile pour les chercheurs qui peuvent plus facilement cibler ce qui les intéresse dans des masses qui peuvent être assez considérables.