Palier 1 Degré 3 Pas 3

 

Objectif : Témoigner montrer manifester

 

Il s’agit de montrer des faits, des manières de vivre remarquables, peu connues ou négligées, de les porter aux yeux et aux oreilles de ceux qui les ignorent ou qui en ont une fausse idée.

 

Les caractéristiques de ces projets sont :

 

• la personnalité des témoins, souvent issus de milieux défavorisés, exclus, discriminés , souffrant d’une image défavorable ou ignorés.
• Le souci de communication et d’information l’emporte parfois sur le caractère scientifique ou la fiabilité du témoignage dans certains projets.

 

Une attention particulière sera donc accordée à  :

•  l’établissement d’une relation de confiance avec les témoins
• la valorisation des documents collectés,  qu’il faut donner à voir à un public désigné, ou au grand public.

Les sociologues, dans le domaine scientifique, les documentaristes, les « écrivains publics » ou collecteurs de récits de vie, sont particulièrement concernés par  ce type de projets.

 

Exemples à explorer:

 

Exemple 1 : Collection « Raconter la Vie » des éditions du Seuil
http://raconterlavie.fr/

Raconterlavie.fr, collection créée par Pierre Rosanvallon invite chacun à partager une facette de son existence, à échanger avec ceux avec lesquels il forme une communauté d’expérience, et à écouter ceux dont il est éloigné, dans un but de connaissance mutuelle.

Raconter la vie propose en ligne les textes rédigés par les membres de la communauté sous forme de ebook, ou en PDF et invite à  les partager sur les réseaux sociaux.

Fermée en 2017, la collection est prolongée par la CFDT sous le nom "Raconter le Travail"   http://raconterletravail.fr/

Exemple 2 : Resistenti : les gênes de l’antifascisme
http://www.resistenti.eu/

 

Autour de la mémoire  de « La Fratellanza Reggiana »,  association d’entraide d’émigrés italiens originaires de la ville de Reggio Emilia et sa région, le principe du   projet est de recueillir et de restituer les témoignages , en France, en Belgique et en Italie, de ceux qui ont vécu les heures noires du fascisme, qui l’ont combattu. Ce patrimoine humain de plus en plus fragile se devait d’être conservé de toute urgence.

Le fil conducteur de « les gênes de l’antifascisme » a été d’écouter ces derniers témoins, ces combattants qui n’ont jamais voulu se contenter d’accepter l’inacceptable, et de voir comment ils ont transmis leurs valeurs à leurs descendants, leur entourage.

 

Exemple 3 : 10 ans à la Cité Berthe : La Compagnie des Embruns (Natacha Cyrulnik)

http://www.lacompagniedesembruns.com/index.php/sensibilisation-2/10-ans

 

 

En 1999, Natacha Cyrulnik entame un travail documentaire avec les habitants de la Cité Berthe à La Seyne-sur-Mer.

" je suis allée dans les rues de la cité Berthe avec ma caméra à la main pour proposer aux habitants de faire des films. C’était donc un travail de rue, pour être au contact de tous. Cela a donc duré dix ans, au moins… On en est à dix-sept films aujourd’hui. Les habitants se sont emparés de la caméra pour se raconter et représenter leur environnement à leur manière. Au début, c’étaient plutôt des fictions - c’est plus facile de faire dire des choses à des personnages… mais elles sont dites ! Petit à petit, on est allé vers le documentaire, justement pour les revendiquer plus directement, ces choses. » in "Faire entendre des voix", par Natacha Cyrulnik, Projections n°34, décembre 2012. http://www.passeursdimages.fr/Faire-entendre-des-voix-par.html (consulté le 7 mai 2015)