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Le traitement de l'entretien : transcription, fiche chronothématique, résumé analytique, traitement multimedia

Transcription :

LESLIE : Après ces témoignages, comment est-ce que vous les traitez au final ? Est-ce que vous faites de la retranscription ?

JEAN-PHILIPPE : Alors oui, c’est une question importante parce que nous on a plutôt fait le choix de ne pas retranscrire parce justement ce que l’on veut c’est constituer des archives orales et que donc c’est bien non seulement ce que dit la personne mais la manière dont elle le dit qui nous parait important à conserver pour les générations futures et que donc notre traitement archivistique, documentaire, multimédia, il va plus être au service de ce que dit la personne et la manière dont elle le dit et donc on va essayer de faire des résumés analytiques détaillés ou des fiches chrono-thématiques qui donneront envie à l’internaute, à l’auditeur d’en entendre plus, d’en connaitre plus en écoutant la plage qu’on a traitée.

Il faut qu’on t’explique comment on traite tout ça parce que ça veut dire qu’on en fait une sorte de séquençage du témoignage avec des plages si possible pas trop courte, si possible pas trop longue pour le confort d’écoute de l’internaute puisque pour nous l’idée c’est que tout cela puisse être écouté sur internet. On fait des plages en gros entre trente secondes et cinq minutes et on essaye de faire que ces plages aient du sens dans le déroulé du témoignage de la personne. Evidemment, comme on suit le parcours de vie, du coup on a forcément des premières parties qui sont : origine familiale, enfance, formation et puis après on va découper la partie étudiante en plusieurs séquences qu’on va détailler à travers des phrases de résumé qui essayent de dire l’essentiel sans trop dévoiler les choses pour que ça donne envie aux personnes d’écouter. ça c’est le séquençage documentaire. Cela nous permet aussi de faire un séquençage, on va dire, archivistique puisque du coup, chaque plage va être une cote d’une sous-série[1] AV. Donc la série AV comme : Audiovisuel, ce qui nous permet de dire : 1-AV, c’est le témoignage de telle personne et puis on aura : 1-AV1, ça sera la première plage, 1-AV2, ça sera la deuxième plage etc.

Donc ça c’est pour le traitement archivistique et puis la dernière chose qui est peut-être encore plus importante pour l’internaute, c’est le traitement multimédia puisque on a un enregistreur numérique, ça enregistre le son dans un format non-compressé, généralement un format WAV et on le retravaille pour faire des séquences au format MP3 pour que ce soit plus facile à écouter sur internet et donc avec ça on a à peu près traité le témoignage.

On fait en sorte que ces différents résumés puissent être intégrés à la norme ISAD-G[2] pour les archives et puis après, ça peut être le support pour une éventuelle indexation qui généralement pour notre cas est repoussée à plus tard parce qu’on n’a pas le temps et les moyens pour la faire.

 

[1] En archivistiques les séries et sous-séries sont les subdivisions du cadre de classement, c’est dire de la classification qui organise les fonds d’archives. La cote est un élément alpha-numérique permettant ‘identifier les documents et de les ranger dans leur série.

[2] L’ISAD(G) est la Norme générale et internationale de description archivistique, adoptée par le Comité sur les normes de description du Conseil International des Archives (ICA).L'objet de la description archivistique est d’identifier et d’expliquer le contexte et le contenu des documents d'archives, en vue de faciliter leur accès. Le texte de la norme ISAD(G), disponible en 15 langues est téléchargeable gratuitement sur le site de l'ICA https://www.ica.org/fr/node/15291https://www.ica.org/fr/node/15291




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