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Définir ce qu’on entend dans ce projet par « collecte de mémoires »

Transcription :

Palier 1 Degré 2 Pas 1

 Définir ce qu’on entend dans ce projet par « collecte de mémoires ».

En naviguant dans Google, on rencontre quelques définitions destinées aux praticiens :

« La Collecte de Mémoires est l’activité qui consiste à recueillir les souvenirs d’une personne, le but étant de transmettre et conserver ces souvenirs. »

source : (guide méthodologique « Collectes de Mémoires », Familles rurales, 2009, à télécharger  ici: https://www.famillesrurales.org/indre/Upload/LienCMS/Guide_methodologique_Collecteur_de_Memoires___fevrier_2009_CMS80.pdf  (consulté le 28 fevrier 2017).


‎« Aujourd'hui, de nombreuses personnes sensibilisées à la mémoire collective ou familiale souhaitent sauvegarder des paroles ou des objets témoins dune vie, d'une période, d'un événement ou d'une identité culturelle. Cette intention est louable et ce travail peut s'avérer nécessaire. Mais pour que ces collectes deviennent réellement utiles, qu'elles soient considérées comme une archive exploitable par les chercheurs dans le présent et dans l'avenir, elles doivent répondre à certaines qualités que la passion oublie parfois.

De plus, certains types de collectes, comme les récits de vie, peuvent réveiller, chez les informateurs, une mémoire douloureuse qu'il faut avoir appris, soit à éviter, soit à gérer. À cette règle de déontologie s'en ajoutent d'autres qui, une fois respectées, évitent bien des déceptions. »

Source :Page de présentation de Euroconte, sur le site du Centre Méditerranéen de Littérature Orale.
http://www.euroconte.org/Default.aspx?tabid=290 (consulté le 28 fevrier 2018)


«
Les mémoires sont précieuses pour tous, pas seulement pour le groupe qui les porte, car elles sont des sources que les historiens peuvent utiliser pour construire l’Histoire. C’est pourquoi il est intéressant de les recueillir et de les conserver, aux archives, dans les musées ou au sein d’institutions ouvertes aux publics. Elles servent et serviront aux historiens qui chercheront dans ces institutions les témoignages et archives pour réfléchir au passé. Aujourd’hui, les mémoires font partie de ce que l’on appelle le patrimoine immatériel. Car le patrimoine est ce qui se transmet et la mémoire est un matériau transmissible. »

Source : AIDE MÉMOIRE(S): Petit guide de collecte de témoignages à l'usage des associations, Musée Gadagne, Archives municipales de Lyon, 2010
 http://www.archives-lyon.fr/static/archives/contenu/Offre_culturelle/guide_collecte_2010.pdf (consulté le  28 février 2018).

« Le métier de collecteur de mémoire. C'est un métier récent, il émerge avec le 21ème siècle.


Le projet initial est de valoriser les personnes âgées - leur place dans la société - par la collecte de leurs souvenirs, notamment auprès des personnes en fin de vie. Des emplois-jeunes sont alors chargés de cette mission dès 1997.

C'est à l'initiative de l'association « Paris / Mémoire » qu'un nom est donné à la profession : « collecteur » qui recueille ce qui était épars ;

« mémoire » souvenir qu'une personne laisse d'elle. 

Cette profession n'est pas réglementée, il n'existe pas de posture scientifique type pour la collecte de mémoire. Aussi, la démarche biographique voit souvent le jour de façon « sauvage » car elle est pratiquée sans formation appropriée. » 

Source : le Cabinet d’histoires , site professionnel de  Chloé Bonnet (collectrice de mémoires),
http://lecabinet-dhistoires.com (consulté le 28 février 2018).


  • Ces définitions  reflètent les préoccupations de leurs auteurs qui posent différentes questions:
  • Celle de la mémoire individuelle, familiale ou collective. A partir de quand considère –t-on qu’une mémoire est collective ?
  • Celle de la relation à la science historique : pour certains la collecte de mémoire est étroitement liée aux archives et au patrimoine, et doit donc respecter certaines règles institutionnelles.
  • Pour d’autres, il s’agit de donner la parole à un individu ou de  la sauvegarder, de lui donner une valeur supplémentaire.
  • Enfin la notion de pratique professionnelle émerge.

 

 

Nous sommes donc à la jonction de plusieurs activités qui utilisent traditionnellement ces collectes de mémoires:

 

  • La constitution d’archives pour l’histoire (archives orales).
  • La psychopathologie ou la psychosociologie qui « libèrent » par la parole dans un contexte de mal être individuel ou social (le récit de vie).
  • La sauvegarde des traditions, savoir-faire, cultures (le patrimoine immatériel)…

 

 

 

Nous allons donc dans le pas 2 interroger ces deux dimensions, pour voir comment ont émergé les méthodes de recueil de témoignages oraux.

 

 




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