L'accès aux fonds archivés. L'instrument de recherche
Transcription :
MARTINE : L’instrument de recherche, en fait, c’est une terminologie très archivistique et qui désigne un support bien spécifique puisque c’est ce qui va permettre de créer la médiation entre le public et les archivistes, plus exactement entre le public et les archives, les archivistes disparaissant assez facilement derrière leurs instruments de recherche. Donc les instruments de recherche, cela reste maintenant le terme générique qui permet d’englober toutes les typologies d’outils d’accès aux archives. En fait ça correspond à une description des archives. Mais une description qui comprend toute une partie contextuelle aussi des archives parce que, pour les archivistes, c’est très important le contexte dans lequel les archives ont été produites, comment elles ont été conservées, le contenu même des archives qui sont décrites dans l’instrument de recherche. Et l’instrument de recherche est également quelque chose de très normalisé. On s’appuie sur la norme ISAD(G)[1], qui est une norme internationale, qui est utilisée pour décrire les archives de façon uniforme d’un service d’archives à un autre partout dans le monde, avec l’instrument de recherche pouvant être, soit traditionnellement « papier » (de moins en moins) et de plus en plus électronique avec une autre norme qui permet de transposer cette norme ISAD(G) qui est la DTD EAD[2]. ça c’est l’état actuel mais dans le temps, l’instrument de recherche a beaucoup évolué. Au départ, il peut y avoir plusieurs formes. Quand on va dans les salles des inventaires des archives nationales, on voit bien toute la grande diversité de ces instruments de recherche, il y a aussi bien le fichier, les petites fiches, qui permettent de retrouver les archives comme effectivement des inventaires sommaires qui sont détaillés et qui vont même jusqu’à la pièce ou des répertoires numériques qui sont quand même maintenant ce que l’on fait le plus souvent, qui permet d’avoir effectivement une vision plus macro de tout un versement qui peut être l’unité, on peut dire, d’un groupe d’archives tel qui nous arrive au moment, enfin quand il vient des administrations.
[1] L’ISAD(G) est la norme générale et internationale de description archivistique, adoptée par le Comité sur les normes de description du Conseil International des Archives (ICA).L'objet de la description archivistique est d’identifier et d’expliquer le contexte et le contenu des documents d'archives, en vue de faciliter leur accès.
Le texte de la norme ISAD(G), disponible en 15 langues est téléchargeable gratuitement sur le site de l'ICA https://www.ica.org/fr/node/15291
[2][2] Développée à l’initiative de la bibliothèque de l’université de Berkeley dans les années 1990, l’EAD (Description archivistique encodée) est un standard d’encodage permettant de structurer en XML (eXtensible Markup Language) les descriptions de fonds d’archives et de collections de manuscrits. Cet outil est compatible avec la Norme internationale générale de description ISAD(G). Sa première version a été diffusée en 1998 par la SAA, suivie en septembre 2002 d’une révision appelée EAD 2002. La DTD EAD est le schéma permettant de définir la structure d’un fichier EAD, et d’en contrôler la bonne constitution.
Pour en savoir plus, voire le blog Modernisation et Archives animé par la sous-direction de la politique archivistique des Archives de France : https://siaf.hypotheses.org/439
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