learning logo

Les fonds du DAEAA des Archives Nationales. Les collectes des administrations et des comités d’histoire

Transcription :

JEAN-PHILIPPE : Peut-être une situation intermédiaire entre ce qui pourrait venir via des versements publiques et des collectes plus actives…Est-ce que le travail des comités d’histoire liés à tel ministère ou à tel corps d’état…est-ce que c’est des choses qui viennent bien jusqu’à vous et comment éventuellement ça se passe pour consulter tout cela après, pour le public ?

MARTINE : Alors effectivement, les Archives Nationales ont fait de la collecte eux-mêmes d’entretiens oraux mais ils ne sont pas les seuls puisque les administrations en ont fait aussi beaucoup…donc c’est soit les administrations elles-mêmes en tant que telles. Il y a eu par exemple des entretiens qui ont été effectués par le ministère des affaires sociales,  donc là, on a peu d’éléments, c’est plus un sauvetage de ces archives qui nous a été versé. Donc en fait, une collecte qui a été effectuée par Dominique Sodino (phonétiquement) sur d’anciens… ou des personnes alors en poste au Ministère des Affaires Sociales. Mais plus souvent effectivement, c’est des comités d’histoire, des associations affiliées à des ministères qui font un travail de patrimonialisation finalement de leurs institutions au-delà effectivement des activités « métier », on va dire, de chacun des ministères. Donc ce sont des versements  qui nous arrivent, on va dire, assez facilement puisqu’au sein de chaque ministère, il y a une mission des Archives de France qui permet de préparer ces collectes donc de repérer les fonds qui sont des archives définitives et donc qui ont vocation d’arriver aux Archives Nationales, donc c’est un travail qu’elles font aussi bien en ce qui concerne les archives produites couramment par les ministères qu’au sein de services « un petit peu spécifiques » qui sont les comités d’histoire ou associations qui ont pu être mises en place par les ministères pour un peu documenter, écrire leur propre histoire et on remarque d’ailleurs une grande évolution dans la professionnalisation du témoignage oral collecté par ces comités d’histoire. La première grande collecte, c’est celle qui a été initiée par le Comité d’Histoire de la Sécurité Sociale donc à partir de 1975. On a l’impression que tout s’est fait dans ces années-là…mais c’est vrai dans le monde historique et dans le monde sociologique. Donc c’est vrai qu’il y a eu cette première grande enquête où il y a plus de 240 témoignages qui ont été collectés sur 4 ans, enfin vraiment une opération très, très importante. Mais on voit avec des éléments qui n’étaient pas pris en compte à l’époque, c’est-à-dire par exemple, tous ces témoins au moment où la collecte s’est faite n’ont pas signé de contrat. Les témoignages n’étaient pas toujours très directifs donc il y a beaucoup de choses qui sont dites à l’occasion de ces témoignages où… quand on les écoute, si on a pas la feuille à côté de soi pour savoir qui parle, le témoin n’est pas sollicité pour se présenter donc en fait, on ne sait pas trop, s’il n’y avait pas cette feuille disant que c’est Monsieur untel ou Madame unetelle, on n’aurait rien effectivement qui permettrait de savoir qui parle. Et puis en fait, après coup, ils ont fait tout un travail énorme pour retrouver les témoins ou leurs ayant-droits pour faire signer les contrats quand même, enfin voilà…et par exemple à l’autre bout de la chaine, on a un versement qui va certainement arriver dans le courant 2016 ou début 2017 qui résulte d’une campagne de collectes effectuée par le Comité d’Histoire des Ministères Jeunesse et Sports qui ont aussi collecté des témoignages très intéressants, parce qu’effectivement, c’est toute l’éducation populaire, on va dire, donc toute cette éducation dont les corpus font complètement défaut souvent dans les archives publiques, que ce soit en archive départementale ou même aux archives nationales. Donc c’est vraiment un fonds très intéressant et très riche. Mais là, effectivement, on peut dire que c’est la même « population » qui fait la collecte puisque ce sont des anciens membres du ministère qui participent à la collecte mais par contre on a bien fait signer tous les contrats avec les différents témoins et ces contrats ont été établis en collaboration avec la mission des Affaires Sociales et les Archives Nationales. Ils ont bien aussi fait signer des contrats à tous les collecteurs. Eux-mêmes qui ont conçu l’enquête ont signé un contrat, donc là c’est très encadré… donc après entre les deux, il y a encore beaucoup d’autres collectes qui sont rentrées aux Archives Nationales avec tout une grande variété, entre des collectes exemplaires et d’autres qui sont un petit peu plus…voilà !




Il n'y a pas encore de commentaires concernant ce Pas. Inscrivez-vous ou connectez-vous pour poster le premier, partager votre ressenti, posez des questions ou encore lancer une discussion sur le thème abordé.