Claire : Les entreprises qui sont susceptibles de faire appel à vous, qui font appel à vous, elles ont quelle taille en général, quelles caractéristiques ?

 

Pauline : Une des caractéristiques c’est déjà l’ancienneté, sans qu’il faille forcément  avoir quatre cents ans d’histoire pour avoir une légitimité sur un propos historique ou avoir un intérêt à traiter l’histoire. S’il y a un des critères, c’est celui-ci. Ensuite, un autre critère ce sera souvent une marque forte, que ce soit une marque employeur ou une marque commerciale. Il ya un vrai besoin, un vrai désir de nourrir l’identité que ce soit une identité interne ou vis-à-vis de l’extérieur. Après la taille des entreprises ne joue pas vraiment On a aussi bien des entreprises du CAC quarante que des entreprises plus modestes mais dans des secteurs identitaires très forts, comme le luxe ou les vins et spiritueux. Mais là où on a une vraie volonté stratégique de la part de Perles d’histoire et une vraie satisfaction, c’est qu’on intervient dans tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises. C’est ne conception qui est peut être très française,  mais il y a de l’Histoire partout et il y a un intérêt pour l’Histoire partout. L’Histoire n’est pas réservée à une catégorie d’entreprises, une catégorie de personnes

 

Claire : Est-ce qu’il y a un moment aussi, un moment de leur vie, où les entreprises pensent à vous contacter. Des moments de fusion, des acquisitions, des anniversaires ?

 

Pauline : Il y a des moments très particuliers, il y a des moments stratégiques-clés, quand il y a des moments de redéploiement, de fusions, il ya un mélange de culture, un mélange d’histoires, et du coup on se demande un petit peu finalement quelle est l’identité des entreprises et quelle est l’identité de la future entreprise ; et là l’Histoire va entrer en ligne de compte ; Les périodes de redéploiement stratégique, quand l’entreprise a envie, de par son histoire, de connaitre ses racines ses secteurs d’activité-clés, pour pouvoir ensuite dans une légitimité, se projeter dans l’avenir. Il y a des moments tout simplement de déploiement, quand il va y avoir un objectif de déploiement dans un nouveau pays, sur un nouveau marché, l’histoire va permettre de créer des ponts , par rapport soit à une antériorité : on est légitimes sur ce marché parce qu’on est déjà sur ce marché depuis X années sur des produits connexes ou sur d’autres types de services, mais on a déjà un lien avec ce pays. Et dans ces cas là ça apporte une vraie légitimité.

Il ya des éléments déclencheurs très forts qui sont : cessions d’entreprises, départ du fondateur départ en retraite de personnes clés. Ca ça va ébranler, parce que c’est la grande citation sur une personne qui part… C’est ce vrai désir à un moment d’arriver à capter la mémoire et la connaissance avant qu’elles ne disparaissent. Quand il y a des changements de génération ça peut être une prise de conscience suffisamment  importante pour déclencher un travail d’histoire. Et après bien sûr les anniversaires qui sont très forts pour fédérer les salariés, pour créer une communauté dans l’entreprise, la célébration. Et nous ce qui est intéressants, c’est qu’on intervient aussi bien dans le cadre de la célébration, pour produire des éléments narratif, mais on intervient aussi après les anniversaires, quand il ya un phénomène de rétrécissement du temps pour produire des éléments, et que là, l’Histoire ne peut pas se traiter dans sa totalité en trois mois ou en six mois quand on organise un événement. Dans ce cas là il faut prendre le temps après l’anniversaire, et beaucoup le font, pour organiser, pour ne pas se retrouver comme ça dans des systèmes de pression avec une ressource non  disponible alors qu’ils pourraient  faire des choses extraordinaire, et ils se retrouvent un peu déçus à devoir bricoler avec ce qu’ils trouvent. Et ça, ça a été une surprise pour moi qu’on soit appelés à intervenir après des anniversaires, parce que dans le cadre de la production de l’anniversaire des éléments manquent, ont découvre des choses merveilleuses mais on ne peut pas s’attaquer à une montagne quand on a trois mois devant soi et il ya une grande insatisfaction : on aurait des merveilles mais on ne peut pas les exploiter. On nous fait intervenir après, pour que, quand on fêtera la dizaine de plus, les éléments soient disponibles.